mardi 21 août 2012

Interview 5 Eric le Kiné au Trophée Des Montagnes 2012

Interview 5 Éric le Kiné.


JM : Alors Éric, cela fait trois jours que je cherche à faire cet interview et je confirme ce que tu m’avais dit au trophée de Pâques : sur le TDM, tu n’arrêtes pas. Donc je n’aurai qu’une question à te poser : as-tu perdu du poids cette semaine (le poids est un sujet qui m’obsède) ?
Éric : Non je ne pense pas. En fait, même si c’est un travail très physique, j’ai pu améliorer mes conditions de travail cette année avec l’utilisation d’une table de massage.
JM : Parce qu’avant tu n’en avais pas ?
Éric : Non. Je travaillais sur une chaise en face de mes patients eux-mêmes sur une chaise.
JM : Je reste sans voix un instant essayant d’imaginer… En fait, j’ai des tas d’autres questions : tu es sur le TDM depuis un moment et sur d’autres courses. Tout le monde te connaît. Depuis combien de temps le TDM ?
Éric : Il y a 5 ans j’ai fait mon premier TDM en tant que baliseur. C’est Benoît Delaplace président de l’ASLA qui m’a fait connaitre le TDM et je tiens particulièrement à l’en remercier. Pendant ce TDM, j’ai fait un ou deux straps puis c’est allé crescendo. Au début, je ne suivais que mon équipe l’ASLA puis les autres sont venus. Yvon a tout de suite repéré que cela serait très utile et m’a proposé de venir comme Kiné officiel du TDM, ce que j’ai accepté avec grand plaisir et quatre ans après je suis toujours ravi d’être là.
JM : Éric, comme je l’ai demandé aux vétos, peux-tu me dire le pourcentage de coureurs que tu vois dans ta ‘boucherie’ comme tu surnommes le local où tu opères ?
Éric : Un bon 70% (une comparaison me vient à l’esprit : 15 % des chiens chez les vétos ! Qui a dit que l’homme était supérieur à l’animal ?) dont 35% qui viennent très régulièrement voir tous les jours. En fait beaucoup viennent préventivement. La pose d’un strap n’est pas toujours due à une douleur, mais parfois juste à une faiblesse ressentie.  C’est pourquoi j’avais parié avec toi qu’avant la fin du TDM tu viendrais me voir, j’avoue que j’ai perdu, mais j’espère t’avoir convaincu de venir une prochaine fois même sans blessure.
JM : C’est vrai que cet interview va m’amener à réfléchir bien que je sois content de n’avoir aucune blessure ni douleur particulière. J’aimerai bien que tu me livres quelques noms parmi les plus assidus ?
Éric : Bien volontiers, mais il y en a tellement, allez pour te faire plaisir je vois très souvent Ludovic, Florentine, Guillaume, Johan, Lise, Sylvie et Mylène…
JM : Quelles sont les pathologies que tu traites ?
Éric : En majorité des cloques et quelques petites entorses, mais chaque année il y a un gros bobo, parfois une morsure, cette année une bonne entaille sur un tibia, toujours impressionnant à voir, car l’os n’étant pas loin on le voit tout de suite.
JM : Mais, dis-moi, tu n’es pas médecin ?
Éric : Non je te rassure ce n’est pas moi qui fait les points de suture, en fait je les redirige vers les secours sur place s’ils sont là ou vers l’hôpital le plus proche, mais je gère les soins après.
JM : Une nouvelle pensée me vient, il faut que j’en parle à Yvon : un poste d’infirmière serait peut-être utile ? Je vois très bien une certaine personne qui consulte elle-même souvent Éric actuellement en fin d’études d’infirmière...
JM : Quelques chiffres maintenant ?
Éric : Et bien si tu veux parler des quantités utilisées j’ai effectivement des chiffres assez importants : au moins 375 mètres de strap, de l’algoplaque pour les cloques, et beaucoup d’huile y compris de ma composition avec des huiles essentielles.
JM : Tu es donc pratiquement tout le temps dans l’ombre as-tu tout de même le temps de voir les coureurs en action ?
Éric : Oui. Quand les départs sont groupés je passe toujours voir et je sens qu’ils sont contents de me voir les encourager, car il me salut tous au passage, et ça, c’est très gratifiant !
JM : En effet, c’est le sentiment que j’ai retenu de tous les coureurs quand je leur parle de toi. Ils t’apprécient autant pour tes soins que pour ton écoute. À ce propos j’ai l’impression que tu es un peu le confident des coureurs, peux-tu nous livrer quelques secrets ?
Éric : Te livrer des secrets, certainement pas. Mais je peux te dire que je les appelle souvent mes guerriers (rires) au grand cœur, car souvent derrière la force déployée pendant la course se cache une sensibilité à fleurs de peau que je capte parfaitement si j'ose dire J.
JM : Et bien merci Éric pour toutes ces infos et aussi pour la bière qui était le prix de notre pari.

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